.: USS INTREPID :.

. Classe Intrepid .

La classe Intrepid marque une rupture avec la conception de grands et complexes vaisseaux, dont les classes Nebula et Galaxy sont un exemple, qui a guidé l'ASDB (Advanced Ships' Design Bureau) ces dernières années. Au contraire, cette nouvelle classe représente la volonté de s'orienter vers des vaisseaux plus petits, mais aussi plus performants.

L'Intrepid incorpore de nombreux développements dont le but est de rendre le vaisseau aussi performant que des navires plus imposants avec des ressources et un équipage réduit. La classe a été conçue pour pouvoir atteindre des systèmes éloignés et remplir toute une palette de missions : exploration, surveillance, convoyage et même protection du territoire. Sa capacité à évoluer en atmosphère rend la classe Intrepid capable d'atterrir pour réparations ou pour mener des expéditions scientifiques prospectives.

De nombreuses innovations ont fait leur apparition avec la classe Intrepid. Parmi celles-ci, on peut noter la propulsion supraluminique  la plus rapide jamais conçue. Le système à distorsion linéaire LF-45, couplé à deux nacelles à géométrie variable, permet à la classe Intrepid d'atteindre un facteur de distorsion de 9.975. Ces nacelles permettent de moduler le champ géométrique subspatial au plus fin, maximisant ainsi l'efficacité du noyau de propulsion. Ainsi, l'Intrepid est capable d'une telle performance tout en bénéficiant d'un système de distorsion plus léger et plus souple que celui de vaisseaux de même taille. De plus, la taille du noyau de propulsion est telle que l'Intrepid convoie des composants pouvant servir à construire un noyau de rechange, en cas de besoin.

Les systèmes informatiques utilisés à bord de la classe Intrepid constituent eux aussi une avancée réelle de la technologie embarquée. Les circuits bio-neuraux intègrent des neurones synthétiques cultivés en suspension dans un gel nutritif et sont organisés en packs. Leur mode de fonctionnement est inspiré de l'organisation du cerveau humain et ils sont donc plus rapides que les puces isolinéaires utilisées sur les autres vaisseaux.

Le design lisse et soigné de la classe Intrepid ne résulte pas seulement de la technologie de propulsion utilisée, mais aussi de sa capacité à pénétrer dans l'atmosphère d'une planète. Capacité délaissée depuis plusieurs décennies, elle est désormais rendue possible par les avancées technologiques en matière d'intégrité structurelle, de modélisation de vecteur de poussée et de profilage aérodynamique.

Afin d'assurer son rôle d'explorateur, l'Intrepid est doté d'une collection impressionnante de senseurs avancés et de soutien, localisés dans ses structures primaire et secondaire. De plus, la classe bénéficie d'un déflecteur secondaire de secours qui prend le relais en cas de panne du premier.  Ces systèmes redondants contribuent pour une large part à la robustesse dont la classe Intrepid fait preuve.

L'armement du vaisseau est tout aussi impressionnant, grâce aux phaseurs de type X que l'on trouve sur des navires de taille supérieure, comme la classe Galaxy. Tous les vaisseaux Intrepid font preuve d'une puissance de feu équivalente à celle de navires plus larges, leur permettant ainsi de mener des engagements avancés et de servir de force de dissuasion. Les tubes de lancement multi-fonctionnels Mk-95 ont été conçus pour supporter aussi bien des torpilles à photons que des torpilles quantiques ou encore le déploiement de sondes. Cependant, la taille comme le design de la classe Intrepid ne lui permettent pas de disposer du nombre de torpilles que l'on trouve sur la classe Galaxy - la réserve ne pouvant dépasser les quarante torpilles. Le système déflecteur tactique FSQ utilisé sur les vaisseaux de la classe a par ailleurs déjà fait ses preuves, tant en matière d'efficacité que de robustesse.

La classe Intrepid a été conçue pour effectuer des missions de six ans avec un radoub planifié tous les vingt-quatre ans – le meilleur taux actuellement en vigueur à Starfleet – ce qui fait de ses vaisseaux les explorateurs de la flotte les plus compacts et les plus adaptables conçus à ce jour.

Le projet de la classe Intrepid est né le 4 juillet 2361 (38507.9), lors d'une réunion du personnel technique de l'arsenal d'Utopia Planitia. À cette occasion, l'amiral Nobuo Imagawa appela au développement d'une nouvelle famille de navires interstellaires rapides. La classe Galaxy avait déjà eu l'occasion de faire ses preuves. Mais alors même que Starfleet faisait pression pour disposer de larges vaisseaux multi-rôles, la nécessité de développer des vaisseaux de taille plus réduite apparaissait.

Alors que l'USS Yamato NCC-71807 et l'USS Enterprise NCC-1701-D était encore en phase finale de leur construction, l'amiral Imagawa évoqua la nécessité de concevoir des types variés de vaisseaux, de navettes et de stations spatiales afin de répondre efficacement à des situations de crises diverses.

Les premières études du Planform SV-65 lancées par l'ASDB débouchèrent sur un concept de vaisseau rapide, puissant et dédié aux forces de réaction rapide. Un groupe d'études formés d'ingénieurs de la station Mc Kinley et de l'arsenal d'Utopia Planitia définirent les premières spécifications : une vitesse de croisière minimale de facteur 7.75 maintenable durant seize jours, une vitesse de croisière haute de  9.2 durant 2.25 jours et une vitesse maximale de 9.975 durant 12.65 heures. Les premiers designs prirent en compte un équipage de 200 personnes, des modules intérieurs pressurisés interchangeables et un système défensif équivalent à celui de la classe Galaxy. Ces études débouchèrent sur la première configuration stable du projet, le SV-65H et prirent en compte toutes les évolutions apportées avec les classes Excelsior, Ambassador et Galaxy. Ainsi le SV-65H présentait une configuration classique avec une structure primaire en forme de « soucoupe » et directement accolée à la structure secondaire dont se détachaient deux nacelles de distorsion en droite ligne de l'héritage de Starfleet. Techniquement, un alliage de titanium et de duranium devait composer la coque. Les premières spécificités de la classe furent dégagées : quai d'embarquement pour navettes, taille réduite du réacteur à impulsion, module de passerelle éjectable.

En 2362, le programme SV-65 fut officiellement renommé « Projet de classe Intrepid ». L'évolution des études sur les champs de distorsion et leurs interactions avec des environnements spatiaux et subspatiaux conduisit à six nouvelles modifications de la configuration initiale. L'ASDB apporta des évolutions sur la volumétrie structurelle et l'aménagement intérieur. Un an plus tard, les simulations des propulsions à impulsion et à distorsion bénéficièrent des retours sur les améliorations apportées à l'USS Enterprise et l'USS Yamato.

Les vaisseaux de classe Intrepid sont tous dotés d'une navette spécifique équipée d'un nombre important d'avancées technologiques. Ces navettes de classe AeroWing sont considérées comme des variantes compactes des runabout de Starfleet, comme la classe Danube. En effet, leurs capacités les placent bien au-dessus des types classiques de navettes. Premier avantage, la rapidité. En 2370, les navettes AeroWing sont ce qui se fait de plus rapide avec une vitesse de croisière maximale pouvant atteindre un facteur 5 de distorsion.  En dehors de son appareillage offensif et défensif, chaque navette dispose de senseurs à haute résolution très utiles pour des missions d'exploration ou d'expédition étendue.

Les utilisations de la classe AeroWing sont au final très nombreuses : missions d'exploration d'une planète inhospitalière où la téléportation est inopérantes ; surveillance scientifique de milieux spatiaux hostiles ; courrier diplomatique utilisée pour certains protocoles où la téléporation est jugée comme déplacée.

De ce fait, chaque vaisseau de la classe Intrepid possède un AeroWing amarré à la coque principale, au pont 9. Son accès est normalement restreint à l'usage de l'officier commandant, lequel est le seul (avec son officier exécutif) à posséder les codes de lancement.

Navette Albatross de l'USS Intrepid